Comme les doigts de la main

Publié le par Luna






Résumé de l'éditeur : Chloé a une hanche qui se bloque à cause d’un petit bout d’os mort. Antoine a un doigt retourné, plié en deux pendant un cours de tennis. Les voilà qui partagent la même chambre d’hôpital, un soir d’hiver, avant leurs opérations respectives. Leurs regards se croisent, s’attrapent, se reconnaissent. Très vite, ils se découvrent un autre point commun. Ils sont tous deux orphelins de père, et un peu morts depuis, à l’intérieur. Il neige sur le fleuve. La nuit est éclairée par des cracheurs de feu. Antoine a envie d’entraîner Chloé. Chloé a envie de se laisser entraîner par Antoine. Ce qu’ils vont partager, cette nuit-là, c’est bien plus qu’une chambre d’hôpital, bien plus que des souvenirs de blessures, bien plus que la peur du lendemain.



Un roman court, simple, efficace et direct. Un chapitre par protagoniste, Chloé et Antoine. Ils racontent leur présent, puis les souvenirs de cette nuit passée ...  Les mots et les sensations se mêlent, leurs discours se reflètent comme deux miroirs parfaitement jumeaux.  Des ressemblances, une envie commune de vivre malgré tout, malgré le passé, malgré la peur de la maladie et celle ne pas se revoir.
Enfreindre les règles, devenir déraisonnable pour une nuit, rien qu'une nuit, pour qu'elle leur appartienne enfin, contrairement à cette vie et ce quotidien qu'ils doivent subir.  


Parce que la vie est plus belle avec un peu de bordel ^^
 


En voici un exrait qui m'a frappée. Tellement que je l'ai lu et relu plusieurs fois pour m'en délecter et le laisser résonner en moi...

Chloé : "Le truc, c'est juste que cette nuit-là, la vie s'est mise à battre si fort que le lendemain, lorsqu'elle s'est remise à n'être que ce qu'elle est, ça ressemblait à la mort. Je dis ça et je sais que c'est faux. Je sais qu'être mort c'est autre chose, qu'être mort c'est n'être plus rien. Je le sais mais je le dis quand même. Je sais que c'est complètement faux mais je le dis quand même parce que c'est ce que je ressens : ne pas être tout à fait vivant, au maximum du maximum du vivant, c'est être mort. Au final, durant une vie, je me dis qu'on n'est vivant qu'à la marge, de temps en temps, queques heures par-ci, une seconde par-là, le reste du temps on est lisière, on est dehors, et on attend qu'une main se tende et nous ramène au monde."




C'est tellement vrai....

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G
Que de beaux livres.
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